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Bactériurie asymptomatique avant biothérapie : faut-il traiter ? - 27/11/21

Doi : 10.1016/j.rhum.2021.10.347 
N. Hassold 1, , N. Saidenberg-Kermanac’h 2, S. Johanna 3, M. Lacroix 4, P. Cruaud 4, V. Walewski 4, O. Bouchaud 5, F. Méchaï 6
1 Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Avicenne (AP–HP), Bobigny 
2 Rhumatologie, Hôpital Avicenne (AP–HP), Bobigny 
3 Rhumatologie, C.H.U. Hôpital Avicenne. Inserm UMR1125 Université Paris 13, Bobigny 
4 Microbiologie, Hôpital Avicenne AP–HP, Bobigny 
5 Smit, Université Sorbonne Paris Nord, AP–HP, Villetaneuse 
6 Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Avicenne AP–HP, Bobigny 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

L’utilisation de biothérapies ciblées dans le traitement des maladies auto-immunes rhumatologiques s’est considérablement développée ces dernières années et constitue désormais un enjeu quotidien pour de nombreux services. Le surisque infectieux engendré par ces thérapeutiques est désormais bien démontré. Toutefois, l’intérêt de dépister et traiter une bactériurie asymptomatique avant réalisation d’une perfusion de biothérapie reste peu étudié dans la littérature alors que l’utilisation excessive d’antibiotiques expose le patient à leur toxicité ainsi qu’au risque de développement de germes multirésistants. Le but de cette étude était d’évaluer le risque de développer une infection urinaire sous biothérapie en présence d’une bactériurie asymptomatique non traitée et par conséquent d’évaluer l’intérêt d’une bandelette urinaire (BU) pré-thérapeutique systématique, et d’un examen cytobactériologique des urines (ECBU) si BU positive pour standardiser les pratiques entre les services.

Matériels et méthodes

Il s’agissait d’une étude monocentrique, observationnelle et rétrospective. Les patients ont été admis en hôpital de jour de rhumatologie entre janvier 2016 et février 2018. La bandelette urinaire (BU) faisait partie du bilan systématique pré-biothérapie. Un ECBU était réalisé si la BU retrouvait des leucocytes et/ou nitrites.

Résultats

Sur un total de 1748 hospitalisations de jour correspondant à 1189 patients sur la période étudiée, 175 BU positives étaient associées à 42 ECBU positifs, 41 bactériuries asymptomatiques et 1 infection urinaire symptomatique traitée. Les biothérapies utilisées étaient le tocilizumab (20 cas, 48 %), l’infliximab(17 cas, 40 %), l’étanercept(2 cas, 5 %), l’abatacept (1 cas, 2 %), le golimumab(1 cas, 2 %) et le rituximab (1 cas, 2 %). Sur les 41 bactériuries asymptomatiques dépistées, aucune antibiothérapie n’a été débutée pour 40 d’entre elles et un ECBU positif a été traité par norfloxacine. Durant le suivi post-biothérapie d’au moins 3 mois, aucun patient, ayant reçu ou non une antibiothérapie préalable, n’a développé d’infection urinaire symptomatique.

Discussion

. De nouvelles recommandations de la société américaine d’infectiologie sorties en mai 2019 actualisent celles de 2005 et renforcent la limitation du traitement des bactériuries asymptomatiques aux femmes enceintes et aux gestes urologiques en ne traitant pas toutefois la problématique des biothérapies laissant cette problématique en suspend. Les limites de notre étude sont essentiellement son caractère rétrospectif et monocentrique mais nos résultats vont dans le sens de la littérature sur le domaine.

Conclusion

Dans notre étude, le fait de ne pas traiter une bactériurie asymptomatique n’était pas associé à une augmentation du risque d’infection urinaire symptomatique après biothérapie. Ainsi, la réalisation d’une BU systématique avant biothérapie pour dépister une bactériurie ne semble pas justifiée. Une étude randomisée avec des effectifs plus conséquents serait nécessaire pour confirmer nos résultats.

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Vol 88 - N° S1

P. A213 - décembre 2021 Regresar al número
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